L'interventionnisme systématique de l'Etat dans le secteur économique est quelque chose qui n'a de cesse de me perturber. C'est une absurdité saisissante qui ne cesse pourtant de se reproduire, année après année, gouvernement après gouvernement. Un séminaire à Dubaï, auquel j'ai participé la semaine dernière, a pourtant mis en évidence à quel point cette position politique était stupide. Et pourtant, rien ne semble pouvoir enrayer cet assistanat, auquel certains secteurs économiques ont appris à s'engraisser au point de ne plus pouvoir s'en passer. Pourtant, il n'est que trop évident que toutes les tentatives des autorités consistant à sélectionner les prochains secteurs porteurs ont mené à la catastrophe, et que ces subventions ne touchent en définitive que des secteurs en déclin, et qu'elles ne font que prolonger leur agonie. Cet échec à investir dans l'avenir n'est pas surprenant : pourquoi, en effet, les autorités seraient-elles mieux placées pour faire ce choix que des milliards de consommateurs ? Les subventions aux industries ont, de mon point de vue, partie liée avec une certaine forme de suffisance. Les autorités n'ont pas les compétences pour déterminer à quoi pourra ressembler l'avenir. Un exemple simple : quelle est la probabilité pour que ceux qui nous gouvernent aient découvert Bill Gates de Microsoft ou Steve Jobs d'Apple avant l'heure, alors qu'ils n'étaient que dans leur garage, et les aient reconnus comme étant de futurs pontes des technologies d'avenir ? Force est de constater que les autorités ne sont pas vraiment les mieux armées pour reconnaître les industries de l'avenir. Pour autant, elles n'ont pas à rester les bras croisés et à attendre que le progrès survienne. Elles sont effectivement très bien placées pour veiller à ce que soient réunies les conditions optimales de l'apparition de la croissance : l'innovation et l'entreprenariat, entre autre exemples. Ces conditions passent par exemple par une solide protection des brevets, par un traitement attractif du capital à risque, ou encore par l'assurance d'un libre marché. Si elles ne sont donc pas visionnaires, les autorités ont au final un rôle majeur à jouer dans la création de la prospérité : un rôle utile, voire fondamental... tant qu'il ne sort pas de ses attributions. Malheureusement, les politiques ne semblent pas capables de respecter l'intelligence du libre marché, et préfèrent agir à leur guise, même quand ces décisions vont à l'encontre du bon sens et nuisent à tous les administrés. Ce séminaire à Dubaï (suivez le lien pour le compte-rendu de l’évènement) était riche d'enseignements, et devrait être imposé à tous les politiques.
mardi 2 juin 2015
Le Qatar sur le banc des accusés
L'arrivée de François Hollande au pouvoir n'a pas forcément été une bonne nouvelle pour le Qatar, partenaire fidèle de Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier était président. Ciblé pour son hégémonie en France mais aussi pour les liens supposés avec les terroristes de l'Etat islamique, l'émirat tape du poing sur la table.
"Aucun gouvernement, aucune agence de renseignements ne disposent d'éléments de preuve concernant un financement d'activités terroristes par le Qatar", explique Meshaal al-Thani, son ambassadeur en France au Point.
Depuis l'année dernière, de nombreux rapports américains pointent du doigt des financements occultes, en provenance du Qatar, dont disposeraient les terroristes.
Certains travaillaient même pour le gouvernement. "Il s'agissait d'individus vite repérés et rapidement exclus de toute structure gouvernementale" tranchent les autorités qui acceptent de moins en moins les accusations reprises dans la presse en France.
"Les médias français nous enferment dans une polémique sur le terrorisme stérile et dénuée de tout fondement, uniquement parce que nous avons de bonnes relations avec Nicolas Sarkozy" se plaint au Point le chef de la communication de l'Emirat. "Nous sommes des victimes collatérales de l'anti-sarkozysme de la presse." Reste à savoir si l'intéressé prendra fait et cause pour un pays qu'il visite régulièrement, notamment en décembre dernier, lors d'une discrète conférence grassement rémunérée.
Coeur artificiel
Nous devenons ou allons devenir bioniques. Un troisième cœur artificiel Carmat a été implanté, il y a 15 jours, à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, selon une information du Figaro. "Le patient est réveillé, il parle, il va au fauteuil. Il est sous surveillance très étroite comme l'exige son état" explique Daniel Duveau, un des chirurgiens qui se sont occupés de l'opération. "L'évolution nous paraît sur de bons rails." C'est la troisième greffe à être réalisée sur les quatre prévues par l'équipe médicale. Le premier patient, un homme de 76 ans, avait survécu pendant 74 jours soit bien mieux que ce qui était attendu mais le cœur avait lâché probablement en raison d'un problème électronique. Le deuxième, opéré il y a 9 mois, serait en très bonne santé mais les informations sur l'état médical des patients sont transmises au compte-gouttes. Le journal Libération expliquait d'ailleurs que le deuxième malade avait dû être hospitalisé de nouveau. Le Carmat est le premier cœur artificiel et a été implanté sur des patients dont le pronostic était sans espoir. Après le quatrième patient, il faudra une seconde phase de tests avant d'envisager une commercialisation.
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