mardi 16 octobre 2012

Auvergne, image et perception

L’Auvergne et son image. Pour beaucoup, l’Auvergne est une énorme région de France, quelque part au milieu de la France. On y mangerait des plats qui tiennent au ventre, avec des fromages, de la saucisse et du chou. Egalement, il y aurait des volcans, enfin des restes. Et puis il y aurait aussi un pont, celui de Millau qu’il faudrait prendre pour aller dans le sud même si ce n’est pas la route… Bref, l’Auvergne, ce sont des images d’Epinal pour beaucoup. Surtout, l’Auvergne, on y va peu, parce que c’est compliqué d’y aller… Bref, l’Auvergne c’est la campagne et les vaches. C’est également ce qui ressort d’une étude très sérieuse menée pour le compte de l’association « Auvergne Nouveau Monde », portant notamment sur l’image et la perception de l’Auvergne. L’étude met en évidence que l’Auvergne dispose d’une bonne image globale. Elle repose essentiellement sur des atouts environnementaux qui expliquent pour beaucoup son attrait touristique. Mais si les atouts sont suffisants pour venir en vacances ou en week-end, ils ne rentrent pas dans les critères primordiaux pour s’installer dans une région. Et sur ce plan là la perception de l’Auvergne est mauvaise. Le climat, le dynamisme économique, ses équipements ou sa desserte par les transports sont jugés rédhibitoires. Or il s’avère ces handicaps n’en sont pas tous dans la réalité. Certes, l’Auvergne ne sera jamais au bord de la mer, critère important pour certains, et n’a pas de TGV. Mais les français considèrent toujours l’Auvergne comme une région rurale au climat rude, en voie de désertification et où il n’y a pas d’emploi. Des faits contredits en partie par les statistiques de l’Insee. Clermont bénéficie par exemple du même nombre de jours de soleil qu’une ville comme Bordeaux, gagne des habitants chaque année et dispose d’un niveau de chômage plus faible que la moyenne nationale et que des régions du sud pourtant prisées par ceux qui veulent changer de vie. Les français ne perçoivent pas non plus la vie universitaire, le dynamisme culturel ou la présence de grandes entreprises. Une perception qui vient principalement d’un déficit de communication et d’un manque de concertation quand la Bretagne ou le Languedoc Roussillon arrivent à se rassembler. L’Auvergne paie aussi les conséquences d’une communication touristique trop basée sur les grands espaces (ou personne ne vit) alors qu’elle a oublié de communiquer sur ses villes, ses universités et écoles, ses entreprises et ses pôles d’excellence. La mission d’Auvergne Nouveau Monde va donc être d’apporter les preuves de ce dynamisme pour transformer l’image de région disposant d’un environnement exceptionnel à région économiquement dynamique disposant d’une qualité environnementale remarquable. Bref, des fonds publics de vos impôts – et des miens – vont servir à assurer la promotion d’une région de campagne pour les vaches… En lire plus : http://bit.ly/P4jUry

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