lundi 19 octobre 2015

Voltige: secoué dans tous les sens

Voilà comment on pourrait décrire ce que j'ai pu ressentir, et dans quel état je suis ressorti avant-hier à la fin d'une expérience insolite : un baptême de voltige aérienne. Le vol s'est déroulé du côté de La Roche sur Yon, en Vendée, à bord d'un Extra 330 LX. Ma plus grande frousse, en définitive, ne se sera pas faite sentir durant le vol mais avant. Car quand je me suis retrouvé dans ma combinaison de vol, étrangement, toute peur m'a quitté : j'étais fin prêt au décollage ! Quand j'ai entendu le pilote m'indiquer qu'on allait entamer la voltige, j'ai bien senti mes intestins se liquéfier un court instant, mais dès qu'on a accompli la première figure (un torque roll), j'ai d'emblée pris un plaisir jubilatoire. En termes de sensations, je dois dire que j'ai été garni ! J'avais demandé de la voltige extrême et j'ai été servi sur un plateau ! A tel point que lorsqu'on a regagné le sol, j'étais légèrement nauséeux. En plus de ça, je macérais dans ma sueur (on transpire pas mal parce qu'il faut contracter ses muscles tout du long pour combattre les G et éviter le voile noir), ce qui me donnait l'air d'un chien mouillé. Imaginez : j'avais le teint crayeux, je dégoulinais, et je serrais convulsivement le petit sac en papier qu'on m'avait remis, persuadé que le contenu de mon estomac allait se faire la malle. Bref, même si j'ai adoré l'expérience, j'ai aussi été enchanté de regagner le plancher des vaches ! Si vous voulez vous faire une idée de ce qu'on éprouve là-haut, pensez à ce que vous éprouvez lorsqu'on vous prend la tension et que votre bras est pressé dans le brassard du tensiomètre. Et maintenant, imaginez que c'est tout votre corps qui est dans ce brassard : vous aurez alors une idée de ce qu'on éprouve tout au long d'un vol acrobatique. Si vous êtes de ceux qui sont rapidement malades en voiture, ne prévoyez jamais de grimper dans un avion de voltige. Mais dans l'autre cas, n'hésitez pas un seul instant. C'est le genre d'expérience à vivre au moins une fois ! Voilà un lien vers mon baptême de voltige à La Roche sur Yon, pour les mordus d'adrénaline. Et petit conseil pour la route, si vous vous lancez : n'hésitez pas à signaler au pilote que vous ne vous sentez pas très bien. J'ai joué le bravache et pour finir, c'est comme ça je me suis retrouvé avec mon sac à vomi avant la fin. Mieux vaut connaître (et reconnaître) ses limites pour vivre pleinement l'expérience jusqu'au bout.


Quand la France aide la Chine à conquérir l'Afrique

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a signé, mercredi, un accord de collaboration avec la France pour conquérir de nouveaux marchés en Afrique, notamment dans les secteurs clés des infrastructures et de l’énergie. Simple déclaration d’intention ou tournant dans la collaboration franco-chinoise ? Les autorités françaises veulent croire que la signature, par le Premier ministre chinois Li Keqiang, mercredi 1er juillet, d’un accord promouvant des "partenariats franco-chinois" sur des marchés étrangers, se traduira par des contrats mirobolants. Le Premier ministre Manuel Valls, qui a accueilli son homologue chinois en France, a qualifié cet accord "d'historique". Selon ses termes, les deux pays s'engagent à travailler ensemble à des projets dans les domaines des infrastructures et de l'énergie et à introduire de "nouvelles formules de cotraitance, de coproduction et de cofinancement". Des partenariats qui viseront "prioritairement l'Asie et l'Afrique". "Travaillons ensemble afin de faire progresser les infrastructures, l'industrialisation et la réduction de la pauvreté. Cela servira les intérêts de tous, a déclaré mercredi le Premier ministre chinois dans un discours au siège de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) à Paris. Cela aidera les pays en développement à avancer progressivement vers la prospérité et cela aidera la Chine à trouver des marchés pour ses capacités de production." Confrontée à des surcapacités industrielles et au ralentissement de sa demande intérieure, la Chine cherche à élargir ses débouchés. Elle espère profiter de l'expertise des groupes français sur des marchés où ils sont implantés de longue date, en Afrique notamment. "C'est du gagnant-gagnant, a commenté un responsable français sous couvert d'anonymat. Les Chinois ont une puissance financière, on a un savoir-faire." Les échanges entre la Chine et l'Afrique ont explosé en 15 ans, soulignait récemment Standard and Poor's : 23 % des exportations des 18 pays d'Afrique subsaharienne notés par l'agence étaient destinés à la Chine en 2013, contre 4,6 % en 2000. Les investissements directs chinois sur le continent ont bondi à 1,6 milliard de dollars en 2013, contre 145 millions en 2005. C'est la Chine qui a financé et construit la nouvelle ligne ferroviaire de 750 km reliant l'Éthiopie au port de Djibouti, elle aussi qui édifiera à partir de 2016 un stade de 60 000 places à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire. "Après plusieurs années d'engagement en Afrique, le constat pour les Chinois est qu'ils ne sont pas aimés. Ils nous demandent notre savoir-faire pour se faire aimer", explique le responsable français anonyme. "L'accord ne concerne pas que l'Afrique mais aussi l'Asie, ce qui nous permet des ouvertures de marchés. En Afrique, l'idée n'est pas de se faire prendre des marchés, on restera vigilant", a-t-il assuré. Devenue la deuxième économie mondiale, la Chine pointe seulement au 80e rang en termes de PIB par habitant, à 7 589 dollars par an. Et si 600 millions de Chinois sont officiellement sortis de la pauvreté ces dernières années, 200 millions d'entre eux restent en grande précarité - "soit les populations combinées de la France, de l'Allemagne et du Royaume-uni", a souligné Li Keqiang. Avant de conclure : "le développement de la Chine ne pourra se faire sans le reste du monde".

Pas de visa pour le chef de la Douma

La Russie a jugé "scandaleux", mercredi, le refus de la Finlande d'octroyer, conformément aux sanctions européennes contre Moscou, un visa au président de la Douma, Sergueï Narychkine. Ce dernier devait participer à une réunion de l'OSCE à Helsinki. Le président de la chambre basse du Parlement russe, Sergueï Narychkine, s’est vu refuser l’entrée en Finlande, a annoncé la diplomatie finlandaise mercredi 1er juillet. L’homme réputé proche de Vladimir Poutine devait conduire à Helsinki la délégation russe, composée de 15 membres, lors de la 24e session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE qui se réunit du 5 au 9 juillet. Lors de cette session, les délégués doivent étudier une proposition de résolution condamnant "l'agression unilatérale et injustifiée de la Russie contre la souveraineté et l'intégrité du territoire de l'Ukraine". Moscou avait décidé de contre-attaquer en présentant une proposition de résolution supplémentaire sur "l'irrecevabilité du recours aux sanctions contre des parlementaires des États participant à l'OSCE". Seulement voilà, sur les 15 membres de la délégation russe qui devaient participer à cette session, six, dont Sergueï Narychkine, n'ont pas obtenu de visa pour la Finlande. Helsinki a indiqué avoir "conclu, après des consultations et une analyse approfondie", que les raisons des six délégués russes de se rendre en Finlande n'étaient pas suffisantes pour leur permettre l'accès au territoire. Le 4e personnage de l'État russe est ainsi privé de visa en raison de sa présence sur la liste noire de l'Union européenne depuis plus d'un an. En signe de protestation, Sergueï Narychkine a prévenu que "l'ensemble de la délégation russe ne participera pas au rassemblement". Et dans la soirée, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que seul un diplomate de l'ambassade de Russie à Helsinki représenterait le pays. De son côté, le Kremlin a immédiatement dénoncé un refus "inacceptable". "Évidemment, nous considérons que c'est scandaleux", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Nous considérons ce genre d'actions comme ouvertement inamicales", a quant à lui estimé le ministère russe des Affaires étrangères, qui a convoqué l'ambassadeur finlandais à Moscou pour réclamer des explications. Depuis qu'il est sous le coup des sanctions, Sergueï Narychkine s’est déjà rendu à plusieurs reprises en Europe, notamment à Paris et Bruxelles. Pour chacun de ces déplacements, il était cependant officiellement invité par une organisation internationale, comme l'Unesco ou le Conseil de l'Europe, ce qui n’est pas le cas de l’événement organisé à Helsinki. En 2014, en réponse à l'annexion de la Crimée par la Russie, l'Union européenne a interdit de séjour sur son territoire un certain nombre de personnalités russes dont le président de la Douma, un proche du président Vladimir Poutine. Moscou avait répondu à ces sanctions en interdisant à son tour l'accès de son territoire à une liste de 89 personnalités européennes.